Cycle Féminin : L'avis du médecin

3 questions à Dr Hélène Jacquemin Le Vern

gynécologue et auteure de l’ouvrage
« Le Sang des femmes : en finir avec les tabous »

1. Pourquoi se préoccuper de la composition des protections et de l’usage des renouvelables ?

Une femme dépense près de 12 000€ au cours de sa vie pour ses protections mensuelles, d’où l’intérêt personnel à utiliser des protections lavables.

L’intérêt est aussi d’ordre environnemental en raison de la quantité de déchets que cela génère.

Connaître la composition des protections, savoir que l’origine des produits est respectueuse pour la nature est rassurant.

2. Quelles sont les pathologies gynécologiques liées aux protections menstruelles ?

Elles sont rares. Il peut y avoir des irritations vulvaires secondaires liées surtout au port permanant de protège-slips. Les protections parfumées sont aussi cause d’irritation. On sait aussi que le risque de choc toxique n’est pas lié à la composition même du tampon, mais plutôt à la qualité du microbiote vaginal, à la capacité d’absorption du tampon (plus elle est grande, plus le risque augmente) et à la durée du port du tampon. En revanche, cette pathologie reste rare.

3. Quelles sont les bonnes pratiques importantes à retenir ?

Se laver les mains au savon avant d’insérer ou de retirer un tampon ou une coupe menstruelle. Attendre le début des règles avant d’utiliser un tampon et le changer toutes les 4 à 8 heures en évitant d’en porter la nuit pour privilégier les serviettes. Ne pas utiliser une coupe menstruelle avec un stérilet.